Plage du débarquement

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Sur la plage d’Omaha   (mémorial Américain) 

Lieu unique en Europe, et lieu de puissance émotionnelle. Je commence un parcours immersif de l’histoire du XXe siècle et de la Seconde Guerre mondiale. Les plages du débarquement allient la beauté des paysages, et la grande solennité du souvenir d’un moment crucial de notre histoire. Mon week-end commence sur la plage d’Omaha, et un retour qui me propulse soixante dix ans en arrière.

Un voyage sur les lieux qui ont placé la Normandie au cœur de l’histoire. Ici, on ressent plus que partout ailleurs,  l’horreur et l’héroïsme de la fin de la guerre, et on comprend mieux le prix de la liberté, payé à la fois par les soldats du débarquement et par la population civile (vingt mille victimes civils) happée par la violence des combats. On découvre la Normandie  recouverte de bunkers et de batteries d’artillerie de l’armée allemande, qui construisait  son « Mur de l’Atlantique » par crainte d’un débarquement allié, et les impacts de bombe, du pilonnage des côtes par l’aviation anglaise et américaine,  stratégie nécessaire pour préparer le débarquement, et qui a frappé en plein cœur les Normands. De la Pointe du Hoc à Omaha Beach, et d’Arromanches au mémorial de Caen, en quittant ces lieux de mémoires,  le ressentis est plus fort  que jamais, pour cette région martyre libérée. 

Ci-dessous une vidéo réalisée à Arromanche, d’un des derniers vétérans du débarquement, qui pousse la chansonnette dans les rues de la ville en aout 2014

Omaha Beach : l’enfer sur la plage

Ce secteur rendu célèbre pour ses combats sanglants le jour J est formé par un vaste plateau et s’étend entre Saint Honorine des Pertes et la pointe de la Percée. La pointe du Hoc est évoquée dans l’itinéraire dévolu à ce secteur. Cet espace de plus de  6 kilomètres se trouve encaissé de chaque côté entre des falaises hautes d’une trentaine de mètres. Sur la plage, découverte à plus de 300 mètres à marée basse,  on remarque des canaux parallèles au rivage, pouvant aller jusqu’à 1m20 de profondeur. Passé le sable,  un talus de galets, qui fut un abri providentiel pour les assaillants américains. A l’aplomb de ces plages, après avoir passé des pentes parfois abruptes,  nichent 3 villages : à l’ouest, Vierville, au centre Saint Laurent, et plus à l’est Colleville sur mer.  Ce secteur dégagé est propice à un débarquement, et le responsable des défenses de plages sur le littoral, le maréchal Rommel, le sait bien. Il s’est donc organisé en conséquence.

6 juin 1944

Le ciel est bas ce mardi matin, la mer est mauvaise. Avec 24 heures de retard du fait des mauvaises conditions météorologiques, le général Eisenhower, commandant suprême du corps expéditionnaire allié que ses hommes surnomment Ike, a finalement approuvé le lancement de l’opération Overlord ce 6 juin 1944. Ces hommes, fers de lances des 1st et 29th infantry division, serrés dans ces péniches trop étroites et alourdis d’un équipement conséquent, s’apprêtent à mettre le pied contre cette porte normande. Ils sont à bord depuis 4h30 et couvrent la dizaine de kilomètres qui les séparent du mur de l’atlantique. Ce débarquement en Normandie doit être un succès, car après avoir posé pied à terre,  filé droit vers l’est et Berlin, botté les fesses de Hitler, ils pourront composter leur billet retour et revoir enfin leurs familles, là-bas, si loin.

La pointe du hoc

La pointe du Hoc est un des sites les plus importants du 6 juin 1944. Les allemands avaient installé sur le site de la pointe du Hoc six canons de 155 dont la portée était de 19 500 mètres. Cette batterie menaçait directement le débarquement sur les plages de Utah et Omaha. L’état-major alliée a donc décidé de détruire ces canons avant le débarquement. Ils ont commencé par des bombardements aériens intensifs, les canons étant protégés par des casemates, les bombardements n’ont pas eu l’effet escompté. Les alliées décidèrent donc de faire débarquer des rangers pour escalader la falaise et s’emparer de la batterie.

En prévision du débarquement le site a été bombardé par les vaisseaux de la marine. Immédiatement après les rangers devaient attaquer la batterie par la mer. Malheureusement les rangers ont été débarqué trop loin de la pointe du Hoc et les allemands ont eu le temps de se ressaisir après le bombardement. 225 hommes ont débarqué à 7h10 et ont commencé l’escalade de la falaise sous les tirs allemands, à 7h55 les 150 survivants se sont emparés de l’objectif. Les rangers se sont ensuite aperçus que les canons avaient été déplacés plus loin et remplacés par de simples poteaux de bois. Les américains ont tenu la pointe du Hoc pendant 2 jours avant d’être rejoints par d’autres troupes, il ne restait plus que 90 survivants.

Le Pégasus Bridge

Soir du 5 juin 1944, deux habitants du coin, Auguste Delaunay et Alexandre Sohier, sont requis pour monter la garde avec les allemands. Ils commencent leur garde à 20h à l’entrée du pont levant de Bénouville, entre les cafés Gondrée et Picot, et ne connaissent pas encore le destin funeste qui les attend. Les forces d’occupation  signale des mouvements d’aviation anormaux aux alentours.

Au loin, à des centaines de pieds au-dessus de La Manche, six planeurs tractés par avions filent dans la pénombre. Ils sont  chargés de pilotes chevronnés et de soldats de la 6th British Airborne Division. La D Compagny du 2nd Oxford and Buckinghamshire Light Infantry s’apprête à ouvrir le grand bal d’une multitude d’opérations visant cette nuit à forcer le verrou du Mur de l’atlantique sur le littoral normand. A 0h15, trois planeurs  se posent à quelques mètres du pont de Bénouville, près de l’étang. . L’opération Tonga est lancée, le Major Howard commande les 180 hommes qui composent la troupe d’assaut.

Les anglais connaissent l’ouvrage par cœur pour s’être entraîné sur une maquette grandeur nature en Angleterre. Le pont est important pour les alliés : construit en 1935 sur le canal parallèle à l’Orne, il constitue l’unique point de passage entre Caen et la mer. Le pont est pris en 10 minutes avec sang-froid après quelques échanges de tirs. L’ouvrage devait être piégé, mais les assaillants constatent que seuls les détonateurs sont posés, les explosifs sont manquants. Pendant plus de douze heures, les paras subissent les assauts répétés des allemands. La 716. Infanterie-Divison et des éléments de la 21. Panzer-Division enchainent les contre-attaques. Encerclés, les Britanniques doivent tenir les deux ponts coûte que coûte.

Port artificiel d’Arromanche les bains

Sur Gold Beach, la situation du petit port d’Arromanches est particulière : c’est une plage insérée entre deux falaises de vingt mètres de haut, où les Allemands ont installé des casemates. Le 6 juin 1944, à 3 h du matin, commence le pilonnage massif des batteries de Longues par l’aviation alliée. Les habitants d’Arromanches gagnent leurs abris. Le bombardement allié continue toute la matinée. A l’est, au Hamel, les Britanniques débarquent le 6 juin 1944 vers 7 h 30. La plage est protégée par de nombreux fortins et la percée n’est réussie que dans l’après-midi avec l’appui des chars et des renforts. Les blindés et l’infanterie britannique s’engagent rapidement à l’intérieur des terres.

Un projet de débarquement de l’importance d’Overlord ne pouvait être entrepris qu’avec l’assurance que les troupes, le matériel et l’approvisionnement pouvaient débarquer à terre le plus rapidement possible. Il fut décidé de créer devant Arromanches,  au centre du secteur de Gold Beach, un vaste plan d’eau abrité de la houle du large grâce à la mise en place d’une digue artificielle et préfabriquée. A l’intérieur de cette rade il y aurait 3 quais de déchargement reliés à la terre par des jetées. Toutes ces installations construites en Grande-Bretagne et remorquées à travers la Manche le lendemain du « Jour J ». Deux ports artificiels avaient été prévus. Celui d’Omaha Beach fut détruit par la tempête du 19 juin, celui d’Arromanches resta seul. Il comportait un double brise-lames, le premier extérieur et flottant, le second intérieur et fixe, composé de caissons de béton et de jetées flottantes allant des plages aux têtes de jetées auxquelles les navires pouvaient rester amarrés quels que soient les mouvements de la marée.  En cent jours, le port « Winston », baptisé ainsi en l’honneur du premier ministre Winston Churchill, qui, avec sa rade de 12 km de long, pouvait recevoir les navires les plus importants, permit de débarquer 2 500 000 hommes, 500 000 véhicules et 4 000 000 tonnes de matériel. Conçu pour durer les trois mois d’été, il continua d’être utilisé pendant huit mois.

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